LA MÉDIATION DE SAVOIRS MÉDICAUX
Comment bouleverser les méthodes d'apprentissage dans le supérieur ?
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20/10

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sciences cognitives
A quel point la religion est-elle intriquée dans les sciences ? Peut-on penser les sciences dures sans les croyances propres aux créateurs de savoirs ? Les croyances mènent-elles en périt la véracité de la représentation médicale ? L’objectif pédagogique de la communication médicale est-il mis à mal par l’objectif esthétique et ludique ?
Cette séquence montre l’impact des religions, de la culture, des croyances, dans la représentation médicale et nous révèlent ainsi l’évolution thérapeutique, dans le monde, à travers plusieurs siècles. De même, elle montre une volonté des artistes de modifier la réalité, de réaliser des mises en scènes surréalistes, fantastiques, pour représenter des procédés scientifiques. Ainsi, le beau l’emporte sur le vrai : originellement, l’illustrateur scientifique est un artiste, dont le but est de créer du beau, et non de s’intéresser à la réalité de ce qu’il représente.
Comment une représentation médicale plus réaliste et juste affecte notre perception de soi ? En quoi les progrès scientifiques révolutionnent notre manière de considérer notre société ?
Cette séquence met en avant la méthode d’apprentissage scolaire dans le domaine médicale qui s’est définie au fur et à mesure du temps : pour mieux apprendre, les parties du corps ont été isolées, on ne représente qu’un élément du corps, on simplifie la représentation. Cette méthode a un impact négatif sur notre représentation de soi, sur le processus de soin du patient, son rapport avec son corps. Aussi, les progrès scientifiques, les évolutions sociales ont permis d’augmenter nos connaissances sur le corps et ainsi d’intégrer les femmes, mais aussi les personnes noires dans les manuels. Cependant, la représentation médicale reste controversée car toujours très centrée sur l’homme blanc.
Pourquoi privilégier un outil de médiation plutôt qu’un outil de vulgarisation ? Peut-on transmettre un savoir de manière objective et inclusive ?
Une image peut-elle être neutre ?
Cette partie correspond à un état des lieux des dispositifs de vulgarisation développés sur cette thématique. Ceci permet d’étudier l’assimilation de savoirs par la cible, et d’analyser quelles sont les libertés qu’offrent davantage un dispositif de médiation par rapport à un dispositif de vulgarisation. En effet, la vulgarisation rend difficile ce souhait d’objectivité et d’inclusivité ainsi, on peut se demander si ces objectifs peuvent être atteints par la médiation.
L’objectif de cette enquête vise à questionner les méthodes d’apprentissage de savoirs médicaux dans le supérieur. En effet, après une analyse quantitative des manuels de médecine contemporains, on peut estimer que les étudiants apprennent grâce à des photographies de dissections mais aussi à des illustrations médicales présentes dans des manuels. L’illustration médicale est une pratique à part entière qui peut prendre la forme d’images, de modélisation 3D, ou bien d’animations, dans une esthétique réaliste et illustrative.
Cela réalisation s’apparente à de la vulgarisation. En effet, je me suis appuyée sur les écrits de Richard-Emmanuel Eastes, dans notamment La Science en culture, le détour par l’art ; pratiques de la médiation scientifique, paru en 2011, pour définir la vulgarisation et la médiation scientifique. La vulgarisation scientifique serait une communication didactique qui ne laisse pas la place à l’échange avec la cible : l’usager reste passif quand on met face à lui un contenu vulgarisé : la transmission de l’information est descendante d’un sachant, un scientifique, à un non sachant. Tandis que la médiation scientifique serait un modèle plus participatif, la cible est au cœur de l’apprentissage, et participe à cette production de savoirs. Ainsi, la communication médicale dans le milieu scolaire a pour objectif de rendre visuel des concepts difficiles à visualiser. Sous cette forme, le savoir est transmis de façon descendante. En effet, les étudiants reste passifs lorsqu’ils lisent ou regardent des informations dans des manuels ou en vidéos.

Pour démarrer ma recherche je me suis questionnée sur comment bouleverser ces méthodes pédagogiques, qui dans le domaine médical perdurent depuis l’Antiquité, à l’ère des pédagogies actives, où l’apprentissage scolaire est remis en question.

Pour cela, cette étude vise à questionner ce que sont des supports de vulgarisation et de médiation scientifique et quels effets provoquent-ils sur la cible. En effet, l’illustration médicale fait appel à l’image, l’outil privilégié dans l’apprentissage scientifique, considéré comme plus adapté qu’une explication langagière afin de transmettre un savoir. Cependant, on peut se demander si elle se suffit à elle-même, si elle peut être objective et inclusive. Dans ce sens, l’objectif est d’analyser et de comprendre s’il est intéressant de passer d’une vulgarisation de savoirs médicaux à une médiation et si ce souhait d’objectivité est atteignable.

Ainsi, j’ai décidé d’orienter cette enquête en abordant la transmission de savoirs médicaux de manière globale : de façon historique, en analysant l’évolution de cette pratique. C’est pourquoi différents enjeux sont parvenus à moi : telles que l’influence de la culture et de la religion dans une démarche scientifique, ou encore une objectivité scientifique corrompue par le souhait de créer du beau, ou bien l’impact néfaste des progrès médicaux sur la représentation de soi.
L'objectif de cette partie est d'étudier les effets des différents types d'apprentissage sur le cerveau. Peut-on créer un apprentissage totalement inclusif ? Il y a-t-il une méthode qui serait efficace pour tous ?
1 - LES INTUITIONS UNIVERSELLES
Exemple du "sens des nombre".
Le sens des nombres est un phénomène dont chacun possède. Dès la maternelle nous possédons une capacité qui nous permet de quantifier des objets, des éléments, bien que ce soit une impression globale : nous ne pouvons aux premiers abords, sans un apprentissage plus poussé, déterminer combien d'éléments il y a exactement : nous pouvons simplement compter de manière approximative.

EXEMPLE :
En regardant la figure ci-dessous, dans quelle partie il y a-t-il le plus de carrés oranges ?
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iconographiques
2 - MÉTHODES D'APPRENTISSAGE DIVERSES
Cette faculté a été observée et associée au sillon intra-pariétal.
L'exemple des mathématiques...
Exemple de l'apprentissage des multiplications

En France et chez les Anglo-américains, l'apprentissage des multiplication se fait grâce au par cœur. On peut chanter une chanson, ou bien compter à l'oral, mais nous les assimilons en les retenant, et non en les comprenant.
Réponse : à gauche
Cette faculté a été observée et associée à l'hémisphère gauche, dans l'aire cérébrale du langage.
Au contraire, en Chine par exemple, l'apprentissage du comptage, des multiplications, est tout autre. Il ne se réalise non pas de manière orale, mais par la manipulation, avec le boulier : on n'apprend pas par cœur, on tente de comprendre en possédant de manière tangible des objets, en les manipulant.
Cette faculté a été observée et associée aux régions bilatérales, soient les aires cérébrales responsables de la planification d'actions.